mercredi 26 juillet 2006

Google communique les taux de clics invalides à ses annonceurs

Actualité oblige ! Ce qui n'était hier qu'une mise à jour passe à la une aujourd'hui. J'extrais donc la dernière partie de mon billet précédent pour en faire un article à part entière :
Quant à la fraude aux clics, un problème étroitement lié avec tout ce qui précède, avant-hier le blog officiel de Google a sorti l'info de la publication d'un rapport indépendant, diligenté dans le cadre d'un précédent procès et rédigé par le Professeur Alexander Tuzhilin, qui conclut, après 47 pages d'explications :
In summary, I have been asked to evaluate Google’s invalid click detection efforts and to conclude whether these efforts are reasonable or not. Based on my evaluation, I conclude that Google’s efforts to combat click fraud are reasonable.

En bref, j'ai été mandaté pour évaluer les actions entreprises par Google afin de détecter les clics invalides (ou abusifs), et pour conclure en déterminant si ces efforts étaient "raisonnables" ou non. Selon mes estimations, j'en conclus que les efforts déployés par Google pour combattre la fraude aux clics sont "raisonnables".
Qu'en termes choisis, ces choses-là sont dites ! Mais enfin, s'il le dit...

[MàJ - 25 juillet 2006] La conclusion (la seule à laquelle il pouvait parvenir) du Professeur Tuzhilin n'aura pas beaucoup servi à Google, dont la proposition de règlement devant la justice américaine a été rejetée par les parties adverses...
[Mercredi 26 juillet 2006, 18h] : probablement sous la pression d'une décision de justice lourde de conséquences (dans les jours qui viennent, une audience se tiendra devant le juge Joe Griffin, de l'Arkansas, saisi pour évaluer et satuer sur les objections faites à la proposition de règlement avancée par Google Inc. sur la fraude aux clics), la société de Mountain View a décidé de dévoiler aux annonceurs qui enchérissent sur les AdWords quel est le taux estimé de clics invalides sur leurs mots clés :

Invalid Clicks Rate
These clicks are filtered in real-time by our systems before advertisers are charged for them. The resulting data will of course differ from one advertiser to the next. In addition, a much smaller number of invalid clicks may also be credited to advertisers’ accounts after-the-fact, as the result of a publisher being terminated from the AdSense program for invalid click activity. These will appear as account-level credits.

Ces clics sont filtrés en temps réel par nos systèmes, avant que les annonceurs ne soient facturés dessus. Les résultats vont naturellement varier d'un annonceur à l'autre. En outre, une quantité moindre de clics invalides pourra aussi être créditée au compte de l'annonceur a posteriori, dès lors que l'éditeur responsable de la fraude aux clics aura été banni du programme AdSense. Ce crédit résultera au niveau du compte de l'annonceur.
Détails supplémentaires (je viens de voir que la traduction française officielle de Google pour « invalid clicks » est « clics incorrects », un euphémisme à mon avis, mais pour une fois, on ne va pas jouer sur les mots. Il faudra voir le niveau d'implantation terminologique :-)

Une petite révolution qui intervient ... moins d'une semaine avant l'audience, serait-ce un hasard ?

MàJ - 28 juillet 2006
: Règlement accepté !

Finalement, je me suis avancé un peu vite en pensant que le rapport du Professeur Tuzhilin n'aurait pas beaucoup servi à Google, qui en sera donc de sa poche pour 90 millions de dollars, le tribunal ayant décidé de rejeter les quelque 70 objections à la proposition de règlement de Google, jugée (c'est le cas de dire) « fair, reasonable and adequate », soit « honnête, raisonnable et appropriée ». Dont acte. Même si certains ne sont pas d'accord...

Lien connexe : La dérive publicitaire sur Internet : les incohérences de Google (entre autres)...




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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Il y a eu quelques articles récemment sur les problèmes de clics invalides, publiés juste avant le papier d'Alexander Tuzhilin.
J'en ai mentionné un dans un billet intitulé PPC et sites de contenus : pratiques douteuses.

J'ai notamment constaté qu'il existe des programmes organisés de fraude au clic grâce auxquels les propriétaires de sites partagent avec les "cliqueurs" les bénéfices du programme Adsense.

Il était temps que Google réagisse et montre qu'il ne reste pas inactif !