jeudi 20 décembre 2007

Interface sociale = tableau de bord Web 2.0/Web 3.0

Interface sociale = tableau de bord Web 2.0/Web 3.0

1. Projets
2. Communication publique
3. Communication individuelle
4. Communication en réseau
5. Profil

À venir (l'année prochaine, ce billet est le dernier pour 2007) :

6. Information
7. Contacts
8. Applications / Outils
9. Programmation
10. Stockage

Pour paraphraser Malraux, au XXIe siècle, le Web sera social ou ne sera pas ! Cela a déjà commencé, notamment avec Facebook et Google, mais dès 2008, cette évolution devrait être plus évidente encore.

Le Web migre progressivement de système d'exploitation (Web OS) à plateforme sociale (Social OS), au cœur de laquelle chaque personne (physique/morale) doit s'inventer sa propre interface sociale, à savoir « une espèce de mash-up des différents outils et moyens de construire son positionnement et sa visibilité sur Internet », où le Web plateforme est le socle d'un ensemble d’applications et de services "sociaux personnalisables".


Un concept repéré chez Kin Lane, via Netviber, qui s'accompagne
de l'évolution inéluctable d'une présence individuelle (particulier ou entreprise) vers une présence "sociale". Finie la théorie du nœud papillon, avec des îlots épars et déconnectés du cœur du réseau, sans liens et sans circulation : « à présent les hyperliens ne sont plus des liens entre les sites mais des liens liaisons (hyperliaisons ?) entre les personnes, via les réseaux sociaux... » (cf. Brian Breslin et Alex de Carvalho).
Nous allons donc découper cette interface sociale en isolant ses différentes composantes et en voyant, pour chacune, certaines des implications possibles pour donner un sens à notre présence sur Internet.

En commençant par Projets et en remontant dans le sens des aiguilles d'une montre :
  1. Projets
  2. Communication publique
  3. Communication individuelle
  4. Communication en réseau
  5. Profil
  6. Information
  7. Contacts
  8. Applications / Outils
  9. Programmation
  10. Stockage
[Début]

* * *


1. Projets

Je commence par "projets" car à mon avis c'est LA notion centrale sur Internet, où chaque présence doit correspondre à un projet stratégique multifacettes : stratégie de développement, de positionnement, de visibilité, de participation, d'utilisation, etc.

Le temps où tout projet Internet pouvait se résumer au seul développement d'un site Web est révolu et limitant, aujourd'hui une présence doit être polyvalente : multisupport, multiréseau, multilingue, multiapplication, etc.

Ainsi, toute entreprise souhaitant s'implanter de façon significative sur le Web devrait se doter d'une fonction, ou, mieux, d'un service responsable pour Internet. Car au fur et à mesure que le Web se complexifie et se spécialise, il devient urgent de réfléchir aux différents aspects d'une présence :
  • de la gestion des noms de domaine à l'hébergement,
  • du choix des technologies à déployer à celui des applications front-end et back-end,
  • de la participation aux réseaux sociaux à la pub sponsorisée,
  • du référencement organique à l'organisation événementielle,
  • du choix d'investir un univers virtuel à l'utilisation de services en ligne particulièrement visibles (docs, slides, blogs, microblogging, vidéos, ...), etc.
À chacun donc de définir ses orientations et ses modes d'occuper le terrain, par l'intermédiaire d'une communication tous azimuts. [Début]

* * *


2. Communication publique

Communiquer sur Internet, c'est s'ouvrir vers l'extérieur, et, de plus en plus, dialoguer : une communication bidirectionnelle, interactive, proche de la conversation. En outre : Etc. Ce ne sont là que des exemples, chacun en a sûrement d'autres. Aujourd'hui on ne communique plus seulement avec la pub, mais avec le contenu sous toutes ses formes. Certains y ajoutent le contexte. L'UGC est un très fort vecteur de communication. L'écriture Web aussi. Sans oublier le linkbaiting, les stratégies de liens, les stratégies de trafic, l'optimisation ou le positionnement par le contenu, etc.

Par ailleurs, toute communication publique s'appuie souvent sur une communication plus introspective, individuelle pour les particuliers, interne pour les entreprises (mise en place d'un Intranet, d'un BlueKiwi, d'un Feedback 2.0, etc.) [Début]

* * *


3. Communication individuelle

Dans sa théorie de la dérive des continents "documentaires" (diapo 5), Olivier Ertzscheid distingue 5 formes de Web :


Le Web public, privé, personnel (desktop), intime (courriel) et extime (blogs, voir ici pour l'extimité) : 3 sur 5 s'inscrivent donc dans la communication individuelle, qui consiste à projeter cette sphère vers l'extérieur.

Que ce soit par courriel, télécopie, SMS, messagerie instantanée ou autre, l'interface sociale fournirait un point d'entrée où centraliser tout cela, à mon avis une série de widgets dédiés à chacune des composantes, gérables en relation étroite avec la fonctionnalité Profil. [Début]

* * *


4. Communication en réseau

Concernant la communication en réseau, il est clair que l'année 2008 sera décisive, aussi bien avec la probable montée en puissance d'OpenSocial et d'Android qu'avec l'évolution que prendront Facebook ou Ginger, pour ne citer que quelques exemples.

Car parler réseaux aujourd'hui, c'est parler réseaux sociaux, qui sont d'après moi une tentative de recréer le lien social sur Internet, un tissu connectif qui serait transposé de « la vraie vie » vers le Web...



Avec au centre de ces relations, notre identité numérique inévitable, notre profil 2.0 ! [Début]

* * *


5. Profil

Centraliser. Certifier. Sécuriser. Sxip. MyID.is. OpenID. Etc. Exemple : vous définissez votre nouvelle identité sur OpenIdoo, et l’obtenez sous forme d’une URL simple du genre : www.openidoo.com/identifiant.

Vous pouvez alors ajouter plusieurs profils (recherche, shopping, abonnements, informations…), puis lorsque vous visitez un site (qui accepte le système OpenIDOO, bien sûr), le serveur vous connecte après authentification automatique.

Google, qui commence également à centraliser les profils, propose déjà sur Blogger une identification acceptant OpenID.

J'observe au passage qu'avec la multiplicité des offres (OpenID, MyOpenID, OpenID France, etc.), vu que plusieurs solutions sont en concurrence, mieux vaut peut-être attendre de voir quel est le standard qui va sortir premier de la catégorie. S'il y en a... Ou pour le moins qu'il y ait interopérabilité entre les différents services. [Début]

* * *


OK. Je m'arrête là pour l'instant et reprendrai ma réflexion l'année prochaine. Car même si cet article n'est pas terminé, il donne des pistes et, je l'espère, matière à réflexion. Après, à chacun de parcourir et d'inventer les siennes. Tout en sachant que communiquer, c'est aussi partager : signalez en commentaire tous les liens manquants, les services prometteurs que j'ai ignorés, les bons plans et les bonnes idées, j'en ai oublié des tonnes, j'en suis sûr, la grande communauté du Web vous en sera reconnaissante. Ne vous inquiétez pas si vous ne voyez pas vos contributions apparaître de suite, je modérerai épisodiquement durant ces vacances.

Et même : si quelqu'un d'entre vous connaît particulièrement bien un sujet et souhaite développer une partie de cette interface sociale, je me ferai un plaisir d'insérer sa contribution dans le (ou les, sait-on jamais...) prochain(s) article(s).

Sur ce, je vous souhaite d'excellentes fêtes de Noël et de fin d'année, ce billet est le 153ème et dernier pour 2007 (vs. 164 en 2006 et 19 en mars 2005), rendez-vous en 2008 vers la mi-janvier pour un nouvel an que je vous souhaite riche en satisfactions et gratifications de toutes sortes. Mais d'abord la santé. Trinquons donc ! À la nôtre et à nos amours, avec une pensée spéciale pour ma femme et mon fils (cet été en Gaule... :-) [Début]



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Facebook : 12 millions de nouveaux utilisateurs en deux mois !

Ou presque : 11 657 720 d'après les statistiques "officielles", entre le 20 octobre dernier et aujourd'hui.

Décidément, avec +5,8 millions de nouvelles adhésions par mois, soit 194 295 par jour, la croissance de Facebook ne faiblit pas !

Rares sont les sites sur Internet qui peuvent se vanter d'avoir un tel taux de progression. Voici le détail du tableau comparatif des 31 pays disponibles en octobre :


Auxquels il faut ajouter 16 nouveaux arrivants, qui cumulent 937 840 utilisateurs :

Soit un total de 47 pays et 53 705 240 utilisateurs comptabilisés aujourd'hui, contre 31 pays et 42 047 520 il y a deux mois, d'où la différence de 11 657 720 mentionnée au début.
Huit pays "seulement" dépassent le million d'utilisateurs :
  1. États-Unis (22 429 620, soit 42,76% de l'ensemble, contre 47,45% il y a deux mois)
  2. Canada (8 154 200)
  3. Royaume Uni (7 933 300)
  4. Turquie (2 255 700, en progression de 688% !!!)
  5. Australie (2 131 540)
  6. France (1 087 540, chiffre qui a plus que doublé)
  7. Suède (1 069 040)
  8. Norvège (1 015 240)

Des statistiques qui restent impressionnantes, et dont on peut penser qu'elles augmenteront notablement en 2008 dès que la localisation du site en plusieurs langues, dont le français, sera disponible.


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mercredi 19 décembre 2007

Typosquatting en France : les 50 sites plus touchés

Dans un billet publié le mois dernier sur les relations entre noms de domaine, mots clés et typosquatting, je signalais la publication du rapport McAfee sur le typosquatting en 2007.

Voici donc le tableau des 50 sites plus touchés en France, avec la position par pourcentage de typosquatters suspectés, calculé selon le nombre de suspectés et la quantité de sites éventuellement concernés (voir la discussion sur la méthodologie de l'étude).
PositionSite% de typosquatters suspectésNb de typosquatters suspectésNb possible de sites touchés
1YouTube36,9%216586
2Google32,2%168521
3Microsoft MSN18,1%51281
4Badoo16%69430
5Fnac14,2%50353
5Match14,2%61431
6Cdiscount13,2%98741
7Radio Blog Group13,1%97742
8EADS11,5%41356
9Total11,3%49433
10Last Minute11,1%91821
11adultfriendfinder8,2%1111359
12SNCF7,9%77973
13BNP Paribas7,5%61816
14Boursorama7,1%58820
15GameKult6%40664
16TF14,8%14293
17Jeux Online4,7%13274
17Yahoo!4,7%21444
17Pages jaunes4,7%42895
18eBay4,6%17369
19Momes3,9%17432
20Orange2,5%13520
21eMule2%9445
21Roland Garros2%19972
22Wikipedia1,9%14744
22Eurosport1,9%14748
23Programme-tv1,8%17971
24Axa1,7%5292
25Free1,6%6367
25France Télécom1,6%171051
25La Redoute1,6%12747
26Zara1,4%5366
27L'Équipe1,3%8595
27Skyrock1,3%8597
28Meetic1,2%6518
29MySpace1%6595
30Football 3650,9%8900
31Alcatel-Lucent0,7%81129
31Rue du commerce0,7%71046
32Disney0,4%2520
33Cetelem0,3%2595
33Cofidis0,3%2595
333 Suisses0,3%2673
34Mappy0,2%1441
34Dailymotion0,2%2959
35Air France0,1%1744
35Canal +0,1%11127
36Expedia0%0597
36France Télévisions0%01351
36Jeans Online0%0980
36Société Générale0%0521
36Stade français0%0444

Maintenant, si vous voulez avoir une idée plus précise de comment on typosquatte un nom de domaine, voici l'explication sur Google, en vidéo sur YouTube (à tout seigneur, tout honneur, avec un taux de typosquatting cumulé supérieur à 70%, ils devancent largement la concurrence !) :



Comme dit Kalaspace, même si j'ai 0,001% du trafic de ces sites, c'est quand même énorme...


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mardi 18 décembre 2007

Messagerie mobile : tendances mondiales 2006-2011


Gartner vient de publier un rapport intitulé “Market Trends: Mobile Messaging, Worldwide, 2006-2011.

Voici les principales conclusions et prévisions :

« En 2008, 2 300 milliards de messages seront transmis sur les principaux marchés de téléphonie mobile dans le monde, soit 19,6% de plus qu’en 2007 (1 900 milliards). Quant aux revenus liés à la messagerie mobile, ils passeront de 52 milliards $ en 2007 à 60,2 milliards $ en 2008, soit une augmentation de 15,7%.

Pour autant, les marges des opérateurs devraient diminuer, vu la compétition accrue et la saturation progressive des services de messagerie. En fait, sur les principaux marchés mondiaux, le taux de croissance annuel composé (TCAC) des revenus liés aux SMS (Short Message Service), qui était de 29,8% sur la période 2002-2006, devrait être de 9,9% sur 2007-2011, soit une baisse de 33%.

Pour les services de messagerie texte, les marges sont soumises à de fortes pressions, vu la concurrence acharnée entre les opérateurs, déclare Nick Ingelbrecht, directeur de recherche chez Gartner. En parallèle, les consommateurs s'habituent à la pratique des forfaits, qui incluent un nombre illimité de SMS compris dans l’offre de base.

Les opérateurs devraient donc mettre en place des stratégies de développement des plateformes de messagerie, des portefeuilles de services et de tarification davantage orientées à l'acquisition et la fidélisation des clients, plutôt que d’essayer de dégager des marges à court terme.

Les principaux marchés pour la messagerie mobile sont :
  • La zone Asie / Pacifique et le Japon. Gartner estime que les 1 500 milliards de messages envoyés en 2007 devraient devenir 1 700 milliards en 2008, soit +13%.
  • En Amérique du Nord, les prévisions sont de 301 milliards de messages envoyés en 2008, contre 189 milliards en 2007, soit +60%.
  • En Europe de l’Ouest, la croissance devrait s’étendre jusqu'en 2010, avec plus de 6% de progression en 2008 (215 milliards de messages) par rapport à 2007 (202 milliards de messages mobiles ).
  • L’Afrique devrait connaître une croissance soutenue vu le faible prix des SMS comparés aux appels vocaux, ce qui en fait un service idéal sur ce continent où les gens ont un faible pouvoir d'achat, selon Stephanie Pittet, analyste senior chez Gartner.
L’usage des courriels via mobile est de plus en plus fréquent avec l'adoption des smartphones, idem pour la messagerie instantanée, qui va devenir une application massive sur les marchés développés, grâce à différents partenariats entre opérateurs mobiles et fournisseurs de solutions IM.

Dans les prochaines années, selon Mr. Ingelbrecht, les opérateurs devront exploiter le potentiel des réseaux sociaux pour générer du trafic et soutenir leur croissance, en collaborant dans ce sens avec les principaux réseaux.

La recherche via mobile et la pub devraient également booster considérablement le trafic et l’usage des SMS, même si la plupart des opérateurs sont mal positionnés pour gérer des campagnes de bout en bout et assurer le suivi des métriques nécessaires aux régies et aux annonceurs. »

Ces deux dernières prévisions, sur la collaboration opérateurs mobiles - réseaux sociaux et sur le mauvais positionnement des opérateurs en matière de gestion des campagnes publicitaires, feront certainement couler beaucoup d'encre dans les mois et les années à venir, vu les enjeux économiques considérables qu'il y a derrière. Des enjeux dont certains contestent le montant estimé par Gartner, vu que les revenus de la pub sur mobile ne sont pas toujours à la hauteur des attentes.

Décidément, le volet « contenus et usages Internet pour les mobiles » reste à découvrir...

Cela explique l'éclosion de nouvelles sociétés (Goojet, Qik, etc.), plateformes (Facebook, Android, etc.) et solutions (Netvibes, Webwag, etc.) dédiées, même si nous n'en sommes qu'au tout début !


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P.S. À signaler que Gartner publie également une étude sur le phishing, dont la courbe des attaques croît de façon exponentielle...

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samedi 15 décembre 2007

Unerencontre.com attaque DatingWatch.org en diffamation : pourquoi Adscriptor soutient DatingWatch ?

Unerencontre.com attaque DatingWatch.org en diffamation : pourquoi Adscriptor soutient DatingWatch ?


1. Introduction
2. Chronologie des événements
3. DatingWatch
4. La diffamation
5. Conclusion

* * *

1. Introduction

Je n'ai pas trop l'habitude de parler des sites de rencontre, mais l'actualité m'impose de faire exception ! Pour réagir sur un sujet chaud, très chaud, et qui me touche de près, de très près, même : la liberté d'expression, d'une part, la liberté d'informer, de l'autre. Tant dans la vie réelle que sur Internet.

La liberté d'expression me concerne au premier chef en tant que personne, et en tant que citoyen pour celles et ceux qui préfèrent ; la liberté d'informer me concerne au premier chef en tant que blogueur, ou en tant que journaliste-blogueur pour celles et ceux qui préfèrent, puisqu'il n'y a plus selon moi grande différence, tout au moins au plan déontologique.

Donc quand j'estime qu'un blogueur subit une intimidation, et qu'est bafouée sa liberté tant d'expression que d'informer, comme dans cette affaire, mon sang ne fait qu'un tour et l'envie de gueuler un bon coup jaillit, irrépressible. On n'est pas encore en Chine ici, quoique, il y a des moments où on se demande. Certes, c'est beaucoup plus pernicieux dans nos sociétés soi-disant "démocratiques", beaucoup plus masqué (et encore, pas toujours...), mais pas moins violent pour autant. [Début]

2. Chronologie des événements

J'ai découvert cette affaire le mois dernier sur le blog d'Emmanuel Parody, et j'avais été estomaqué en visionnant le reportage de Vincent Fourcade, intitulé « La face cachée des sites de rencontre », diffusé sur M6 le 11 novembre.

Je conseille d'ailleurs à celles et ceux qui souhaiteraient approfondir la question de visionner d'abord le reportage, c'est indispensable pour comprendre la suite.

Or comme le souligne fort justement le premier commentateur :
Capital aurait dû donner le nom du site de rencontres pour que le travail de journaliste soit bien fait.
D'autant plus que c'était vraiment facile de remonter jusqu'à ce fameux "client", grâce à tous les éléments généreusement fournis oralement et visuellement par un dénommé Stéphane Guillemin, avec grand luxe de détails.

Notamment parce qu'il accompagne un peu partout la caméra en déclarant, presque avec complaisance, que « le Maroc est deux fois moins cher que la France, et Madagascar deux fois moins cher que le Maroc... » (en se basant sur un coût horaire de 12 euros en France !), ou encore en expliquant devant son ordinateur allumé :


« Tout ce qui est en pastille rouge c'est des gens à contacter en priorité », au motif que « généralement c'est soit des gens qui sont en fin de période d'inscription, pour qu'ils se réinscrivent, soit le client a déterminé que c'étaient des cibles importantes »...

Or il ne me semble pas qu'il ait eu le couteau sous la gorge, ni que quiconque l'ait forcé d'une quelconque manière, ni que le journaliste opérait en caméra cachée ; non, à vrai dire, c'était plutôt du style "déclaration spontanée", tout comme on distingue très clairement dans la capture d'écran saisie sur le vif le pseudo de la "cible importante" marquée d'une "pastille rouge" (un certain rasky973...). Donc impossible de prétendre a posteriori qu'il s'agirait d'un trucage...

Du reste, deux mois avant la diffusion du reportage, le 13 septembre, Vincent Fourcade annonçait la couleur dans un forum dédié aux "rencontres" :

Si parmi les membres de ce forum se trouvent des webmasters qui (...) souhaiteraient decrypter pour moi (et les spectateurs) son mode de fonctionnement, qu'ils ou elles n'hésitent pas à me contacter !
(...)
je suis journaliste à M6 pour le magazine Capital. je prépare un reportage sur les sites de rencontre et m'intéresse donc aussi aux arnaques. je souhaiterais donc pouvoir en parler avec vous.
Difficile d'être plus clair. Ainsi commence l'histoire. [Début]

3. DatingWatch

C'est ensuite qu'intervient DatingWatch.org.

Or à ce stade, vous comprendrez aisément, chères et chers internautes qui me lisez, que devant une telle occasion il était impossible de rester muet pour un blog dont le principal objectif, pratiquement écrit noir sur blanc dans ses "statuts sociaux", est d'être un observatoire sur ... les sites de rencontres.

Dont acte.

En reprenant l'enquête là où s'était interrompu "le travail du journaliste" et en le parachevant pour qu'il "soit bien fait", DatingWatch fait une série de captures d'écran et rassemble un faisceau d'indices pour le moins troublants : liens avec la société interviewée par M6, pseudos retrouvés sur la base de données, similarité du messenger…, ce qui leur permet d'avancer avec conviction le nom qu'auraient voulu connaître tous les spectateurs ayant suivi le reportage à la télé : celui du site de rencontres. En toutes lettres : unerencontre.com !

Ce même site qui attaque maintenant DatingWatch en diffamation :
L’audience aura lieu le 19 Décembre à 13h30 à la 17ème Chambre (Chambre de la presse) du Tribunal de Grande Instance de Paris.

La demande de la partie civile

Netprod Corporation, société editrice de unerencontre.com, et Didier Ryckelynck nous assigne pour diffamation et réclament une somme d’environ 80 000 euros pour préjudices moraux et commerciaux à leur encontre et le retrait des articles incriminés.

Les sommes demandées ainsi que les frais d’avocat menacent l’existence de DatingWatch.
[Début]

4. La diffamation

J'ai voulu m'informer sur ce qu'était la diffamation en droit français avant d'entreprendre ce billet, histoire de ne pas dire trop de conneries. N'est pas Maître Eolas qui veut !

Et c'est sur le blog de Gueule de Loup que j'ai trouvé la source à laquelle j'ai puisé pour rédiger cet article : e-Juristes.

Je cite ce qui m'intéresse :
Ainsi, les éléments constitutifs de la diffamation sont :
  • L'allégation d’un fait précis ;
  • la mise en cause d'une personne déterminée qui, même si elle n'est pas expressément nommée, peut être clairement identifiée ;
  • une atteinte à l'honneur ou à la considération ;
  • le caractère public de la diffamation.
Pour reconnaître la diffamation publique, il faudra constater l'allégation ou l'imputation d'un fait précis de nature à porter atteinte à l'honneur ou la considération d'une personne devant être déterminée ou au moins identifiable.
Ainsi, même dénommé par un pseudonyme, une personne physique peut faire l'objet de propos diffamatoire, dès lors qu'elle est identifiable.

(...)

En cas de diffamation publique, l'auteur peut être condamné à 1 an de prison et/ou 45 000 euros d'amende (peines maximales). La diffamation est réputée commise le jour où l'écrit est porté à la connaissance du public et mis à sa disposition. Dès lors, le délai de prescription d'un an commence à courir.

  1. Exonération : l'exception de vérité (article 55)

    En matière de diffamation, l'intention coupable est présumée (L. 19 juillet 1881, art. 35bis), il appartient donc à l'auteur des propos prétendument diffamatoires d'apporter la preuve de sa « bonne foi ».
    La démonstration de la bonne foi est parfois difficile et exige la réunion de quatre critères :
  • la sincérité : l'auteur disposait d'élément suffisant pour croire à la vérité des faits relatés ;
  • la poursuite d'un but légitime : les propos visent à informer et non à nuire ;
  • la proportionnalité du but poursuivi et du dommage causé ;
  • le souci d'une certaine prudence.

En outre, si la preuve des faits jugés diffamatoires est rapportée, l'auteur de la diffamation peut être relaxé en vertu du principe « d'exception de vérité » (pouvant être exercé dans un délai de 10 jours).
Il conviendra d'apporter la preuve de la vérité des faits mais également celle de la légitimité du propos relatant le fait diffamatoire. Les éléments de preuve doivent avoir une origine licite, transparente et devaient être en la possession de l'auteur de la diffamation au moment de l'infraction.
Donc après ce préambule, il convient de se demander si les 4 éléments constitutifs de la diffamation sont effectivement réunis :
  1. Allégation d’un fait précis : oui, et même de plusieurs !
  2. Mise en cause d'une personne déterminée : oui, d'une personne "morale" expressément nommée 
  3. Atteinte à l'honneur ou à la considération : oui, probablement, dans la mesure où les faits précis sont très négatifs 
  4. Caractère public de la diffamation : oui, sur Internet, il serait difficile de prétendre le contraire !
Par conséquent, au regard du droit, si je comprends bien, il y a effectivement diffamation, compte tenu de la présence sans équivoque des 4 éléments constitutifs aux termes de l'article 29 alinéa 1 de la loi sur la Liberté de la Presse du 29 juillet 1881 !

« Loi sur la Liberté de la Presse du 29 juillet 1881 ». Ai-je bien lu ? Il me semble que oui : à l'heure d'Internet, en 2007, la justice se base encore, envers et contre tout, sur un texte rédigé plus de deux siècles auparavant ! C'est vraiment d'une modernité folle. Voire de la folie moderne. Et qui plus est, en matière de diffamation, l’intention coupable est présumée (L. 19 juillet 1881, art. 35bis) : il appartient donc à l’auteur des propos prétendument diffamatoires d’apporter la preuve de sa « bonne foi ». Un preuve basée sur la réunion de quatre critères :
  1. sincérité
  2. poursuite d’un but légitime
  3. proportionnalité du but poursuivi et du dommage causé
  4. souci d’une certaine prudence
Donc, là encore, ces 4 critères sont-ils réunis ?

Sur les 2 premiers points, sincérité et poursuite d’un but légitime, il me semble que Youri Régnier et Julien Marie fournissent une réponse exhautisve en expliquant pourquoi ils ont décidé de ne pas se soumettre servilement à la mise en demeure d'unerencontre.com, en ne retirant pas "les différents articles dans lesquels ce site est mis en cause", et d'assumer leurs responsabilités :
Il est également vraisemblable qu’unerencontre.com soit entouré d’avocats compétents et qu’un procès nous soit préjudiciable en termes de temps et d’argent. Dans le même temps, un procès ne ferait que mettre cette affaire sur la scène publique. Mais comme nous aimons à le dire, nous avons tous nos responsabilités.

La notre, c’est d’oeuvrer pour l’honneteté, l’éthique et la transparence des sites de rencontre. Nous pensons que le concept du site de rencontre est une bonne chose en soi, puisqu’il peut constituer une réponse moderne à la solitude grandissante.

Cependant, étant donné le caractère intime et impliquant de la rencontre amoureuse, nous pensons que les sites de rencontre ont un devoir moral, une intransigeance envers eux même à renouveller chaque jour.

C’est pourquoi nous sommes scandalisés lorsque nous apprenons que tel ou tel site se livre à des pratiques non éthiques et pouvant être assimilées à de la tromperie. Nous estimons qu’il est de notre devoir de publier ces informations, aussi bien pour alerter les consommateurs de ces sites que pour inciter les acteurs du secteur à mesurer leur responsabilité.

Aussi, si nous acceptions de nous résigner à supprimer les articles suite à la demande d’unerencontre, cela reviendrait à tolérer ce genre de pratiques, et DatingWatch.org n’aurait plus de raison d’être, à part celle d’être un simple relais d’information.

C’est pourquoi, en mesurant la conséquence de nos choix, nous avons décidé de ne pas répondre favorablement à la mise demeure d’unerencontre.com et de laisser ces informations accessibles à tout un chacun.

Toutefois, par souci d’exactitude et de correction, certains articles ont été modifiés afin de nous concentrer sur les faits. Car dans cette affaire, les faits se suffisent à eux mêmes.
Donc, tout comme cette déclaration répond clairement aux points 1 et 2 (selon moi, c'est juste un avis personnel émis en conscience, qui n'a certes ni la prétention ni le souhait de se substituer à l'avis du juge !), il me semble qu'elle fournit également des indications sur le point 3, à savoir la proportionnalité du but poursuivi et du dommage causé, et que s'il y a "dommage causé", la source serait plutôt à rechercher, toujours selon moi, du côté de l'individu qui a étalé si ingénûment (encore que ses motivations profondes m'échappent) et avec force détails certains secrets "inavouables" de ses clients, qui plus est devant des caméras de télévision dont il devait bien se douter que la teneur de ses propos, tenus de façon libre et volontaire, n'aurait pas manqué d'entraîner quelques conséquences !

Car si l'on peut évidemment considérer que sur le point 4 DatingWatch aurait peut-être mieux fait de ne rien dire, on pourra également suggérer à Monsieur Guillemin que c'est surtout lui qui aurait mieux fait de se taire, ne serait-ce que par souci d’une certaine prudence !!!

Par conséquent, si la preuve des faits jugés diffamatoires est rapportée, l’auteur de la diffamation peut être relaxé en vertu du principe « d’exception de vérité », c'est vraiment tout ce que nous leur souhaitons. Car en vérité, puisqu'on en parle, et vu les faits, l'action d'unerencontre.com me semble plutôt téméraire, voire limite abusive. [Début]

5. Conclusion

Au vu de cette histoire, je me demande quels enseignements pourrait en tirer unerencontre.com. En tout cas, je partage totalement le jugement de Versac :
Il semble qu'unerencontre.com n'ait pas bien pris la chose. Plutôt que de faire amende honorable, ou de faire évoluer leurs pratiques, leur manière de gérer cette crise semble plus avoir relevé de l'invective...

Pour unerencontre.com, ça sent le roussi. On imagine qu'ils ont dépensé beaucoup d'argent en "search engine optimisation", ils risquent d'apprendre, à leurs dépens, que les clients mécontents et blogueurs peuvent aussi réagir quand on tente de s'attaquer à la liberté d'expression de la sorte.

Un excellent cas d'école de gestion de crise ratée. Je leurs prédis un petit "buzz négatif" de derrière les fagots.
Et j'ajouterais même qu'ils devraient très sérieusement considérer l'option de faire machines arrière toutes avant de franchir le point de non-retour. Car pour l'instant ce ne sont que quelques réactions indignées ici et là, mais si les choses s'enveniment et que la blogosphère s'enflamme, ça risque de leur faire drôle.

Bon, et bien si vous avez eu la patience de lire jusque là, j'espère que vous aurez compris pourquoi Adscriptor soutient DatingWatch...

Et même deux fois plutôt qu'une ! [Début]


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Lien connexe : suivez l'affaire sur Wikio...

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jeudi 13 décembre 2007

Facebook ouvre l'architecture de sa plateforme

Facebook ouvre l'architecture de sa plateforme. Bebo fait de même.

Interface sociale

L'annonce a été publiée hier, ce qui veut dire en clair que la plateforme de Facebook va maintenant pouvoir servir de modèle pour d'autres sites sociaux.

La formule prévoit également de licencier les procédés et les tags actuellement utilisés par le site, ce qui veut dire que tous ceux qui développent des applications sur Facebook pourront aussi les placer sur d'autres réseaux sans devoir les retoucher.

La documentation, les consoles de test, l'implémentation des tags au format FBML et les spécifications sont donc disponibles pour les développeurs qui voudront s'en servir.

Par conséquent, en même temps que ça va permettre à la plateforme de se développer, tous les tiers qui le souhaitent pourront aussi construire des applications en tirant parti des outils marketing puissants de Facebook.

Il est évident qu'après l'ouverture d'Open Social, Facebook pouvait difficilement faire autrement que de s'ouvrir à son tour !

Une logique immédiatement adoptée par Bebo :
Grâce à l'implémentation des standards ouverts de Facebook par Bebo, les développeurs peuvent toucher une audience plus large, ce qui signifie davantage d'applications, et au final un plus grand bénéfice pour les utilisateurs de Bebo ET de Facebook.

"With Bebo's implementation of Facebook's open standards, developers can expand their reach, which will lead to even more application development, and ultimately benefit both Bebo users and Facebook users," (Adam D'Angelo, chief technology officer, Facebook).
La liste des partenaires associés à l'initiative de Bebo est longue :

Atomic Moguls, Astrology.com, Bantr, Befunky, Blurb, Bunchball, BunnyHero Labs, CBS, Chainn, Inc., Fashmatch, Flixster, Gaia Online, Gap, Inc., Goodreads, iLike, Jangl, Kadoink, Last.fm, MesmoTV, National Basketball Association (NBA), NBC Universal, Ooga Labs, Pickspal, Pocketbook, PokerSavvy, Presidio Media, Qloud, RockYou, Slide, Social Media, Wallop, Webs.com, WidgetBox, Where I've Been, Yahoo! (qui a également de nombreuses extensions intéressantes), Youweb, YouthNoise...

Nous avons donc deux principaux blocs qui s'affrontent dans la "guerre" pour la suprématie des réseaux sociaux, Facebook d'un côté, Google de l'autre (et le reste au milieu et à la périphérie...) :


Comme nous le signale Dave McClure en commentaire sur Flickr, il a intentionnellement laissé hors du graphique Yahoo, Microsoft, eBay, Amazon & AOL ... jusqu'à ce qu'ils annoncent quelque chose, et a oublié SixApart, Wordpress & Plaxo, qu'il compte bien ajouter dans sa prochaine version vision de Social Graph Platform Wars...

Et moi j'y ajouterais Netvibes ! (voir ici...)

Ce même graphe social que Tim Berners-Lee vient de nommer Giant Global Graph, comme me le signale Alex en commentaire, concept que Francis Pisani rend par le Graphe Global Géant ou la granularité connectée...

En attendant, cette invasion des plateformes sociales (également au sens de Social OS...) dans nos présences Internet va considérablement bouleverser la donne, tant pour les internautes que pour les entreprises. D'ailleurs il est déjà question de portabilité entre les réseaux sociaux et de droits des utilisateurs de ces mêmes réseaux. [Début]

* * *

Car pour faire un parallèle, la progression indiscutable du Web 1.0 vers le Web 2.0 s'accompagne de l'évolution inéluctable d'une présence individuelle (particulier ou entreprise) vers une présence "sociale". Finie la théorie du nœud papillon, avec des îlots épars et déconnectés du cœur du réseau, sans liens et sans circulation : « à présent les hyperliens ne sont plus des liens entre les sites mais des liens liaisons (hyperliaisons ?) entre les personnes, via les réseaux sociaux... » (cf. Brian Breslin et Alex de Carvalho).

J'entends donc par "social" une espèce de mash-up des différents outils et moyens de construire son positionnement et sa visibilité sur Internet, où chacun prendra ce qui lui sert au mieux de ses désirs et intérêts pour élaborer sa propre "interface sociale" :


Via Netviber. Et encore, les choses ne sont-elles pas figées, tout ça va aller en se complexifiant, pour que chacun/e remette de la simplicité là-dedans, ce ne sera pas une mince affaire !

L'époque où on pouvait affirmer "mon réseau social, c'est mon blog" est déjà révolue (certains pensent le contraire), désormais ce sera "mon réseau social, c'est Internet"...

Et mon interface sociale pour gérer ça, l'éventail des ingrédients que je choisirai comme composantes de ma présence sur Internet. Qui ne seront plus trois mais une myriade, en fonction des goûts et intérêts de chacun/e.

Avec pour corollaire que ce qui vaut pour l'individu est a fortiori encore plus vrai pour l'entreprise... Dont la présence ne pourra plus se limiter à un simple site, aussi sophistiqué soit-il, mais devra être multiforme, polyvalente et participative pour faire sens : sens = sémantique = Web 3.0...

Ce sera mon clin d'œil conclusif. ;-) [Début]


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mardi 11 décembre 2007

Logo de Facebook

Le logo de Facebook

[MàJ - 17h30'] Fausse alerte ! Eric commente en me signalant que c'est le logo d'une application, StudioLD Boost, que j'ai effectivement installée hier soir, pour tester. Ce que je ne comprends pas, c'est qu'en redémarrant Firefox aujourd'hui, l'appli ait modifié le skin par défaut sans rien me demander. On dirait que Facebook déteint...

* * *

Ce matin en me connectant, voici le logo qui est apparu sur Facebook :


Zoomé :


Il me semble que c'est nouveau, je n'ai pas vu ça hier. Ou ai-je des hallucinations ? L'aviez-vous déjà observé ?

Ça me fait bien sûr penser au FaceBook F8 event day, jour "mémorable" où Mark Zuckerberg a présenté sa nouvelle plateforme.


Et, couché, le 8 évoque bien sûr le signe de l'infini ! Tout un programme...

À comparer avec les précédents :





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lundi 10 décembre 2007

Effet de levier des marques sur les recherches

Effet de levier des marques sur les recherches

Dans une étude commissionnée par Google, intitulée The Brand Lift of Search :


Enquiro Research, grâce à sa fameuse technique d'oculométrie (eye-tracking, qui consiste à capturer les mouvements de l'œil face à l'écran), dégage trois conclusions :
  1. Investir dans la publicité de marque augmente les performances de vos résultats sur les moteurs de recherche (Your investment in brand advertising increases with search)
  2. Annoncez sur les mots clés non connotés marque et connotés marque (Advertise on unbranded and branded keywords)
  3. Personnalisez et ciblez vos pubs en fonction des prospects qui n'ont aucune affinité établie avec la marque (Tailor your ad to prospects, those with no established brand affinity)

Autre chose qui m'a frappé : il est important de "fixer" la marque dès l'URL et dans le titre du résultat (plutôt que dans sa description, et, dans celle-ci, dès les premiers mots). Car dans la traçabilité du regard, on voit bien que l'œil se pose davantage sur la marque dans l'URL !


Cela explique pourquoi on a une augmentation de 16% de la sensibilisation à la marque si celle-ci est présente dans la publicité sponsorisée placée en haut des résultats, avec une progression de 8% sur les intentions d'achat vs. une réduction de 16% lorsque la marque n'apparaît pas dans les résultats.

Et même lorsque la marque est explicitement mentionnée dans la requête de l'internaute, sa présence dans la pub sponsorisée booste de 7% la propension à l'achat !


D'où la leçon essentielle que tire l'étude : Annoncez sur des mots clés connotés marque !

Un enseignement dont Google sera satisfait puisque, traduit en clair, ça veut dire "investissez davantage dans les AdWords (et enchérissez ;-)".

Ce que vous confirmera tout bon référenceur : le positionnement contextuel dans les moteurs dépend toujours du binôme liens sponsorisés + liens organiques. Juste une autre manière de pousser un peu le marketing viral...


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